Qu’est-ce qu’un IPP ?
Premièrement, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) comme l’Inexium, permettent de traiter les brûlures d’estomac et le reflux gastro-œsophagien. En inhibant la pompe productrice d’acidité dans l’estomac (la pompe à protons), les IPP permettent de réguler la production d’acide à sa source même.
Il semblerait que depuis leur mise sur le marché, surtout l’Inexium, l’utilisation des IPP pour le traitement du RGO des bébés n’a cessé d’augmenter. Il est presque devenu la norme. N’oublions pas qu’il est préférable d’en trouver la cause au préalable. La logique derrière ce traitement était de prévenir la survenue d’une œsophagite. Au cours des dernières années, la communauté scientifique s’est questionnée sur l’aspect rationnel d’une telle pratique.
Que sait-on sur les inhibiteurs de la pompe à protons ?
D’autre part, si les IPP sont généralement bien tolérés, il existe certaines données probantes reliant l’utilisation des IPP avec une susceptibilité accrue aux gastroentérites aiguës, à la pneumonie et à des troubles de l’utilisation et de l’absorption des nutriments. (sources : Official Publication of the college of family physicians of canada)
Par ailleurs, l’Inexium n’a pas reçu d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les moins d’un an. Mais, il y a un hiastus entre les recommandations officielles et la pratique de terrain.
Des études récentes ont montré que les enfants traités de façon prolongée (plus de 3 mois) par IPP ont un risque accru d’asthme, notamment les moins de deux ans.
Il y a des effets secondaires dans 14 % des cas. Avec une augmentation du risque d’infections digestives, pulmonaires et davantage d’irritabilité.
L’utilisation correcte des IPP ou de l’Inexium :
En 2013, un article paru dans le Journal « réalités pédiatriques » commençait comme ceci : Depuis plus de dix ans, la prescription d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) chez le nourrisson a considérablement augmenté. […] De manière générale, l’indication principale d’un traitement par IPP chez le nourrisson est limitée à l’œsophagite ulcérée confirmée par endoscopie. Un traitement empirique par IPP est le plus souvent déconseillé.
Le Pr F.Gottrand, pédiatre au CHRU de Lille nous dit : « Le traitement par IPP, c’est 6 semaines à 2 mois, mais on voit des enfants qui en prennent plus d’1 an. Or, on a peu d’études sur les effets à long terme et plein de questions, sur des infections microbiennes, sur l’absorption du calcium… ».
Que faut-il faire pour éviter ces médicaments ?
Les IPP restent utiles mais doivent être moins et mieux prescrits. Finalement, ce qui est important c’est de découvrir la cause pour affiner le traitement des symptômes. Il est primordial de prendre soin de son microbiote intestinal et de son alimentation.
D’ailleurs, il faut savoir que lorsqu’il y a un RGO que cela soit chez l’enfant ou l’adulte, l’alimentation doit être adaptée afin de réduire le taux d’acidité.
Pour finir, il existe de nombreux traitements naturels qui peuvent avoir de meilleurs effets sur l’organisme.
Vous pouvez faire appel à un professionnel de la nutrition comme je suis afin de mettre en place de nouvelles habitudes alimentaires et vous accompagner sur le chemin du bien-être pour votre enfant.
Je vous conseille l’article suivant pour faire une suite : Le reflux gastro-oesophagien chez le bébé
Je vous donne rendez-vous sur les réseaux sociaux, pour échanger quotidiennement 😉
A bientôt. Alison