L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) et l’intolérance au lactose ne sont pas les mêmes. Parfois ces appellations sont mélangées. Mais elles sont souvent confondues aussi parce qu’elles ont une cause identique, le lait ! Nous allons donc éviter ici de parler d’intolérance aux protéines de lait et d’allergie au lactose qui ne sont pas des maladies existantes. Je serai ravie de vous orienter vers d’autres lectures pour comprendre pourquoi.
Allergie aux protéines de lait de vache et intolérance au lactose : même symptômes ?
Effectivement, on reconnaît que certains signes et symptômes sont identiques entre les deux pathologies. En conséquence, on comprend que le diagnostic soit difficile. Et ce aussi bien chez un nourrisson, un enfant qu’un adulte ! Gaz, diarrhée, ventre gonflé, maux de ventre, … ces symptômes peuvent tout à fait être rapportés à l’allergie aux Protéines de Lait de Vache (PLV) tout autant qu’à l’intolérance au lactose !
Mais première différence entre les deux, dans le cadre d’une allergie aux Protéines de Lait de Vache (PLV), une toute petite quantité de protéines de lait de vache peut suffire à provoquer une réaction allergique. Alors que les intolérants au lactose peuvent plus facilement tolérer de petites quantités de lactose.
Qu’est-ce que L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV)
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV), aussi appelée couramment « allergie au lait ». Elle implique une réaction exagérée et inappropriée du système immunitaire. Ce dernier va libérer des anticorps de type IgE (Immunoglobuline E). Le corps se défend, à tort, car il considère que les Protéines de Lait de Vache (PLV) sont des dangers à éliminer. Dans le cadre de l’APLV, les allergènes en cause sont les protéines présentes dans le lait de vache.
Le lait étant le premier aliment ingéré par le nourrisson, l’APLV est donc souvent la première forme d’allergie à apparaître. Elle peut subvenir progressivement dans les tous premiers mois de l’enfant. Et fait qui peut paraitre surprenant, l’allergie au lait touche autant les enfants nourris au biberon, c’est-à-dire avec du lait artificiel que les bébés allaités. En effet, les protéines de lait passent dans le lait de la maman allaitante. Dans le premier cas, l’enfant devra suivre un régime d’éviction d’alimentaire, dans le second, la maman devrait aussi ne plus consommer de produits laitiers.

Allergie et Intolérance, les symptômes et évolutions :
L’allergie aux protéines de lait de vache
Précisons aussi que les symptômes peuvent arriver rapidement, sous quelques minutes, mais aussi jusqu’à 72h heures après, tout dépend de la forme de réaction allergique. Il existe différentes formes de réactions au lait, je vous en parle ici.
La bonne nouvelle, c’est que l’allergie aux protéines de lait de vache est considérée comme transitoire, elle se guérit dans la plupart des cas ! « Vers 2 ans, 80% de ces allergies au lait ont guéri. À 10 ans, 99 % ont disparu. Il en reste environ 1 % qui va persister jusqu’à l’âge adulte », détaillait le Dr Chabane, allergologue, en 2018. Mais depuis ces chiffres ont été réévalués : l’APLV guérit globalement dans 50 % des cas avant 5 ans, 80 % à l’adolescence, mais les formes persistantes sont souvent sévères.
Les symptômes et l’évolution de l’allergie aux protéines de lait de vache varient d’un enfant à l’autre. Entre les formes immédiates et retardées (celle que l’on appelle intolérance) il y a aussi des différences. Différents articles et posts sur mes réseaux vous permettront d’y voir plus clair.
Pour aller plus loin, lire l’article : Les symptômes d’allergies alimentaires
Parlons de l’intolérance au lactose en détails
Mais attention, ne pas digérer le lait ne signifie pas systématiquement que l’on souffre d’une allergie aux protéines de lait de vache ! Il existe en effet l’intolérance au lactose. Contrairement à l’allergie, elle n’entraîne pas de réaction immunitaire. C’est en fait, le corps qui se manifeste car il n’arrive pas (ou plus) à dégrader une structure (le lactose) à cause d’une insuffisance enzymatique.
En effet, lors de la digestion, l’aliment passe par plusieurs phases, de l’état d’aliment à celui de nutriment. Il y a des phases mécaniques (comme mastiquer, broyer, …) mais aussi chimiques (avec la dégradation des protéines par des protéases, des sucres).
Le mécanisme de l’intolérance au lactose
Le lactose, est le sucre contenu dans le lait. Il doit ainsi être découpé par une enzyme appelée « la lactase », pour être digéré et assimilé. Or, si le corps ne fabrique plus assez de lactase, le lactose n’est alors pas digéré, il s’accumule dans l’intestin. Et sa fermentation peut provoquer des maux de ventre, ballonnements, diarrhées.
Ces troubles apparaissent progressivement et s’installent dans la durée. On estime que l’intolérance au lactose ne peut se déclarer qu’à partir de la grande enfance. Et si l’intolérance ne « guérit » pas spontanément, les intolérants peuvent tout de même à faible dose, ou fractionné dans la journée, consommer et tolérer une petite quantité de lait (de lactose). Cependant, leur corps ne produit plus assez de lactase pour digérer une portion normale de lait.

Pour conclure, APLV et Intolérance au lactose sont donc deux affections bien distinctes. La première concerne plutôt les nourrissons et les petits enfants, la seconde affecte davantage les enfants plus grands voire des adultes.

Comme toujours, cet article se veut informatif, il est primordial d’en informer un professionnel de la santé. Il sera le seul à même de poser un diagnostic. Je reste à votre disposition pour toute question ou demande d’informations en vue d’adopter la meilleure prise en charge. Si la différence entre l’allergie au lait de vache et l’intolérance au lactose n’est toujours pas claire, n’hésitez pas à me contacter !
Pour aller plus loin sur le chemin de l’allergie aux protéines de lait
Il est parfois utile d’effectuer une éviction des protéines de lait de vache et autres croisés. Cela reste un grand changement pour toute personne concernée. Il est normal de ressentir de la crainte et de la difficulté. A cet effet et dans le but de soutenir les familles concernées, j’ai écrit un article avec des conseils pertinents.
Article & Ebook à télécharger gratuitement : 5 conseils pour réussir son régime d’éviction